Jules FLANDRIN

(Corenc 1871 - 1947)

Jeune fille au Jack Russel

Huile sur toile

Signée en bas à gauche

65 x 54 cm

Jules Flandrin, originaire de Corenc près de Grenoble, se forme à l'école de dessin de sa ville natale avant de rejoindre l'atelier de Gustave Moreau à Paris où il côtoie Matisse, Marquet et Rouault. Installé à Montparnasse avec sa compagne Jacqueline Marval, il s'imprègne à la fois de l'esprit classique découvert au Louvre et de la modernité des Nabis. Dès la fin du XIXe siècle, il expose à la Société nationale des Beaux-Arts, aux Indépendants et à la Galerie Druet. En 1911, il présente Picasso au directeur du musée de Grenoble, Andry-Farcy, et, en 1913, figure parmi les artistes français sélectionnés pour l'Armory Show de New York, qui marque l'entrée de l'art moderne sur la scène internationale.

Après la Première Guerre mondiale, où il est mobilisé, Flandrin oriente son travail vers des sujets plus classiques et mythologiques, tout en continuant d'exposer à Paris et à l'étranger. Ses séjours à Corenc nourrissent son inspiration, notamment à travers un atelier de tapisserie, tandis que son atelier parisien lui offre des vues inlassablement peintes de Notre-Dame et de la Seine. Dans les années 1930, il se réinstalle en Dauphiné, où il épouse Henriette Deloras et fréquente des figures comme Jean Giono et Emile Gilioli. Oscillant entre héritage classique et modernité, influencé tour à tour par Corot, les Nabis, les Fauves et les Impressionnistes, il développe un style que Joachim Gasquet qualifia de lyrisme méditatif. Ses œuvres, présentes dans les musées de Grenoble, New York et Tokyo, ont été redécouvertes à travers plusieurs expositions récentes, confirmant la singularité de sa place dans l'art du XXe siècle.